Rencontre avec Lucile Tessier

Lucile Tessier dirige Le Sicilien ou l’Amour peintre, une comédie-ballet de Lully et Molière dont vous entendrez également bientôt parler par son metteur en scène Vincent Tavernier !

C’est une comédie-ballet légère avec seulement quatre comédiens, trois chanteurs, quatre instrumentistes et deux danseurs, tous présents au plateau. Peu connu, c’est en fait le dernier acte d’un ballet de cours créé à Saint-Germain-en-Laye. La musique y est vraiment intégrée à l’action : dans l’intrigue, l’esclave du jeune amant qui essaie de séduire la jeune femme a une troupe de musiciens avec lui. Plusieurs ruses successives, dans lesquelles les musiciens sont directement impliqués, sont mises en place pour attirer l’attention de la jeune fille. La musique servant au déroulement de l’action, cela a du sens que les instrumentistes soient sur scène.

Avez-vous une œuvre ou un compositeur baroque préféré ?

Je suis très attachée à Purcell depuis toujours, c’est un compositeur qui me parle beaucoup depuis de nombreuses années. La mélancolie donne des couleurs à sa musique où les affects sont mélangés, comme s’il jouait sur plusieurs plans à la fois. Aux personnes qui ne connaissent pas Purcell, je recommanderais d’écouter les semi-opéras Fairy Queen ou King Arthur, ou alors la Musique pour les funérailles de la Reine Mary, qui est composée pour un plus grand effectif.

Quel est votre meilleur souvenir de concert en tant qu’artiste ?

Là, je pense aux Vêpres de Monteverdi joué avec l’ensemble La Tempête, qui fait également des mises en lumière, au Théâtre Royal de Compiègne. C’était une sorte de grand rituel de trois heures sans entracte, où le public était debout à la fin.

Et dans le public ?

Je pense à l’ensemble L’Escadron volant de la reine, qui avait donné Miserere de Scarlatti à Saintes. C’était un concert incroyable.

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